La pratique de la céramique remonte à l'époque du Néolithique, mêlant fonction utilitaire et qualité esthétique. Relégué au second plan suite à l'industrialisation, ce savoir-faire ancestral rencontre depuis plusieurs décennies un regain d'intérêt en matière de décoration intérieure et extérieure et nombreux sont ceux qui, aujourd'hui, le considèrent comme un art plastique à part entière.
Mes dernières pièces s'éloignent du tout utilitaire et de sa forme nécessairement bien définie pour aller vers une "expansion", un peu comme un objet qui a été comprimé pour le transport et qui retrouve sa forme en se "déployant" après ouverture. La sensation de flux et reflux qui s’en dégage donne l’impression que ces pièces, malgré leur fixité, ont été modelés par les forces naturelles du vent et de l’eau. Les formes-mêmes de la céramique rappellent les ondulations marines ou des poussées de roches. Sculptées dans le grès, leur étirement témoigne d’une fragilité similaire à celle d’une roche polie jusqu’à l’usure.
